La gerbille ou mérione de Mongolie











La Meriones Unguiculatus adore la vie en communauté et à une activité diurne et nocturne même si le crépuscule est la période de la journée qu'elle préfère. Le mâle pèse de 70 à 100 gr et la femelle de 60 à 90 gr. Elle possède une glande sébacée odorante davantage développée chez le mâle au niveau du ventre qu'elle utilise non seulement pour marquer son territoire mais aussi pour son activité sexuelle. Son espérance de vie est de 3 à 4 ans et elle présente la spécificité de boire très peu (5 à 6 ml par 100gr par jour) ce qui lui permet d'habiter à l'état sauvage dans les steppes arides du continent asiatique (Mongolie, Chine, Russie et Mandchourie). Elle possède une arme de défense redoutable que l'on nomme la catalepsie et qui se manifeste par la capacité à mimer la mort, elle est même capable de simuler une blessure en secrétant de la porphyrine par la glande de Harder et qui s'écoulera par le nez. L'hygrométrie de son environnement doit être inférieure à 50 %, l'idéal est autour de 35% et il est nécessaire de lui fournir un bac à sable comme pour le chinchilla afin de lui permettre d'enlever l'excès de sébum qui recouvre sa peau. Seules les incisives sont hypsodontes (à croissance continue) et elle est très sensible aux crises épileptiformes et peut perdre sa queue si on tire trop fort dessus, il faut donc toujours manipuler une gerbille avec précaution. La litière sera éventuellement composée de copeaux blancs mais le mieux c'est le chanvre ou le maïs concassé.
Au niveau alimentaire, il existe en vente dans le commerce des aliments soit sous forme de pellets complets (elle doit y être habituée dès son plus jeune âge sinon, elle risque de les refuser), soit sous forme d'un mélange de graines mais dans ce cas il faut faire attention au triage car non seulement elle risque de manquer de certaines molécules essentielles mais en plus une consommation excessive de graines de tournesols (riches en graisses) va lui causer préjudice car son corps stocke facilement les matières grasses afin de faire face aux périodes de disette fréquentes dans son habitat naturel. On peut y ajouter du foin (nécessaire à la digestion et à la fabriquation du nid), des vers de farine (1 tous les deux jours) et éventuellement un peu de fromage. Tout ceci peut être complémenté avec des vitamines synthétiques ou avec des légumes (carotte, courgette, radis, chair de tomate) et des fruits (pomme, cerise, banane, pêche, prune, raisin) mais en petite quantité car il ne faut pas oublier qu'elle a besoin de peu d'eau pour vivre et qu'un excès risque de provoquer des troubles digestifs, c'est pourquoi il vaut mieux proscrire la salade. Sans oublier qu'il faut éviter de lui donner des pommes de terre et aussi des agrumes qui sont trop acides pour son estomac !

Chez la mérione de Mongolie, le mâle est mature entre 70 à 90 jours et la femelle entre 65 à 100 jours. La saison sexuelle dure toute l'année et la femelle revient en chaleurs tous les 5 jours pendant une dizaine d'heures. Il faut cependant remarquer que dans un groupe, seule la dominante va se reproduire (se méfier des bagarres) et que si la vie en couple est préférée en captivité, l'idéal est de le former avant 12 semaines et surtout pas après un an car la femelle va repousser le mâle. Après une gestation de 24 à 26 jours, elle va donner naissance en moyenne à 6 à 10 petits qui auront besoin de l'attention de leurs deux parents jusqu'au sevrage à 4 semaines. La séparation des sexes se fera une semaine plus tard. Il est à remarquer que les conditions de vie difficiles à l'état naturel de la gerbille, lui ont permis de développer d'étonnantes facultés d'adaptation, au-delà du fait qu'elle boit très peu comme décrit plus haut, elle est aussi capable si elle allaite de ralentir sa gestation afin de terminer d'élever ses jeunes précédents ce qui est souvent nécessaire vu qu'elle revient en chaleurs 48 heures après la mise-bas et elle serait donc soumise à un rythme de reproduction épuisant. Il est aussi à noter que généralement les femelles ne sont plus fécondes vers un an et demi et les mâles vers 2 ans.
Il existe d'autres gerbilles (environ 80) cousines de la Mérione de Mongolie, il est évidemment impossible de toutes les citer. Je vais juste en présenter une qui est assez originale et qui est la gerbille à queue grasse (Pachyuromis duprasi). Elle vit en Afrique du Nord (Sahara) et elle se caractérise par sa capacité à stocker l'eau et la nourriture sous forme de graisses, elle est donc plus "ronde", plus calme (ne saute pas) et a une queue qui augmente de volume suite à l'accumulation des réserves. Attention au risque d'obésité et au fait qu'elle a besoin de bains de sable très fréquents car sa peau excrète beaucoup de sébum.
Les pathologies
Au niveau de la peau, il y a bien évidemment les maladies classiques que sont les abcès, les allergies, la teigne, les puces, les gales (démodex) mais aussi trois pathologies plus spécifiques :

- la rugosité du pelage si l'humidité de la cage en verre est supérieure à 50 % avec une litière de mauvaise qualité.
- la dermite nasale (eczéma facial) : les glandes de harder secrètent trop de porphyrine ce qui provoque des irritations de la zone qui entoure le nez, le tout se compliquant par des surinfections secondaires ce qui conduit sans soins appropriés à une extension des lésions au corps et aux membres.
- la perte d'une partie de la queue qui ne repoussera pas suite à une bagarre, une mauvaise manipulation ou un accrochage à un objet dans la cage. Même si elle peut vivre sans, ça lui posera des problèmes d'équilibre car elle lui sert de balancier.

Au niveau nerveux, la gerbille peut en cas de stress ou de manipulation brutale faire des crises épileptiformes liées à l'héridité (plus fréquentes chez certaines lignées).

Ne pas oublier qu'en cas de fortes chaleurs ou d'exposition accrue au soleil (vitres), le risque de coup de chaleur est élevé !

Finalement, elle est susceptible d'avoir des diarrhées (mauvaise alimentation, infection bactérienne, parasitaire et virale, maladie de Tyzzer (voir le lapin)), des malocclusions dentaires car les incisives sont hypsodontes, des affections respiratoires (rhinite, bronchite, pneumonie), des tumeurs (queue, corps), etc...

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Texte mis à jour en juin 2008.
 
 
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Vétérinaire Maindiaux Andy
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